Une clinique pour avorter en Irlande

undesperate a écrit:

quand je suis allée faire mon curetage suite à ma fc l'année dernière j'avais peur justement de tomber en même temps que des femmes bel et bien enceintes elles mais non, c'était un samedi matin (jour prévu pour els ivg et curetages apparemment) dans une aile spéciale de la clinique (histoire de ne pas entendre les pleurs des bébés au fond du couloir) j'ai trouvé ça bien pensé!! c'était déjà assez dur comme ça..

Oui c'est clair !!!

undesperate a écrit:

quand je suis allée faire mon curetage suite à ma fc l'année dernière j'avais peur justement de tomber en même temps que des femmes bel et bien enceintes elles mais non, c'était un samedi matin (jour prévu pour els ivg et curetages apparemment) dans une aile spéciale de la clinique (histoire de ne pas entendre les pleurs des bébés au fond du couloir) j'ai trouvé ça bien pensé!! c'était déjà assez dur comme ça..

Lodie a écrit:

Je trouve ça très bien.

Et je vous rejoins complètement.. ce que certaines ont vécues est juste horrible. Comme pour Gaby (♥), ils devraient séparer les femmes qui sont enceintes de celles qui ne souhaitent ou ne peuvent (pour divers raisons) plus l'être.

Il y a même besoin de 3 catégories

Alors moi, dans un sens je serais plutôt contre car comme angy je trouve que ça stigmatiserai peut-être un peu le truc et surtout en ferait une cible facile.
Mais en meme temps je suis plutôt pour car en effet avorter juste à côté de mamans qui viennent pour accoucher... Brrrrr
Et aussi parce que je pense que ces situations demandent du personnel spécialement formés à ces situations particulières et difficiles.

je trouve que c'est une bonne initiative.
Le fait de ne pas cotoyer des femmes enceintes dans ce moment difficile que doit être une IVG me semble une bonne idée.

Et puis que dans ce centre il y aura aussi des psychologues qui seront là pour écouter les femmes qui doivent prendre ou qui auront pris cette décision difficile.

Par contre il faut aussi penser à ce que l'équipe médicale puisse changer de service assez facilement car c'est pas réjouissant non plus pour eux et donc s'ils manquent de compassion à force ben ça a l'effet inverse...

MesGiGis a écrit:

AlizeaDorée a écrit:

Alors moi, dans un sens je serais plutôt contre car comme angy je trouve que ça stigmatiserai peut-être un peu le truc et surtout en ferait une cible facile.
Mais en meme temps je suis plutôt pour car en effet avorter juste à côté de mamans qui viennent pour accoucher... Brrrrr
Et aussi parce que je pense que ces situations demandent du personnel spécialement formés à ces situations particulières et difficiles.

Et de la disponibilité !

Mais je comprends tout à fait votre point de vue à toi et Angy car c'est un réel risque.

MesGiGis a écrit:

magali1984 a écrit:

je trouve que c'est une bonne initiative.
Le fait de ne pas cotoyer des femmes enceintes dans ce moment difficile que doit être une IVG me semble une bonne idée.

Et puis que dans ce centre il y aura aussi des psychologues qui seront là pour écouter les femmes qui doivent prendre ou qui auront pris cette décision difficile.

Et un suivi après car pour certaines l'avortement est vraiment mal vécu et par la femme mais aussi par le conjoint et toute la famille, l'équilibre familial en pati et une fois fait ... on te laisse un peu avec tout ça toute seule.

angy a écrit:

Par contre il faut aussi penser à ce que l'équipe médicale puisse changer de service assez facilement car c'est pas réjouissant non plus pour eux et donc s'ils manquent de compassion à force ben ça a l'effet inverse...

Ok avec tout ça.

Je trouve ça pas mal aussi... Ici, dans l'ancien CHU, la maternité était séparée de l'endroit où les IVG étaient pratiquées. En fait, il y avait un "pôle maternité" et un "pôle planning familial". Je trouvais ça pas mal effectivement.
Mais je pense qu'il faudrait effectivement un peu plus de disponibilité (mais bon, ça c'est légèrement incompatibles avec les restrictions budgétaires qui n'en finissent plus !) et surtout un bon suivi post-avortement ! Car beaucoup de femmes avortent pour des raisons qui ne sont pas forcément claires dans leur tête ou le vivent particulièrement mal et retombent enceinte très peu de temps après...

Quand avec mon homme on se demandait quoi faire j'ai appelé non pas le planning familial mais le centre ivg d'une maternité. Il n'est pas situé dans la mater mais dans un immeuble à part. J'ai d'abord rencontré une psy (qui n'est pas obligatoire sauf si la personne est mineure), puis le gygy qui a fait une écho de datation et qui m'a parlé des différentes méthodes d'avortement : le médicament (mais qui pour lui n'était pas bon pour moi), l'ivg sous ag (et là par contre ça se passait dans un bloc de la mater) ou l'ivg sous anesthésie locale et là il pouvait la pratiquer dans son cabinet. Par contre il ne pas parlait d'un délai de 7 jours mais m'a juste donné la date butoir pour pratiquer l'ivg. La psy m'avait dit que je pouvais revenir la voir avant l'avortement et que pour après si j'avais besoin elle me mettrait en relation avec un confrère. Pas eu besoin car 48 h après le rendez-vous j'ai rappelé le centre pour dire que l'on gardait le bb.

Le soucis c'est qu'en effet l'avortement n'est pas accessible à toutes pour des raisons géographiques ou de manque de temps des praticiens. Et ce n'est pas normal.

requiem44 a écrit:

Quand avec mon homme on se demandait quoi faire j'ai appelé non pas le planning familial mais le centre ivg d'une maternité. Il n'est pas situé dans la mater mais dans un immeuble à part. J'ai d'abord rencontré une psy (qui n'est pas obligatoire sauf si la personne est mineure), puis le gygy qui a fait une écho de datation et qui m'a parlé des différentes méthodes d'avortement : le médicament (mais qui pour lui n'était pas bon pour moi), l'ivg sous ag (et là par contre ça se passait dans un bloc de la mater) ou l'ivg sous anesthésie locale et là il pouvait la pratiquer dans son cabinet. Par contre il ne pas parlait d'un délai de 7 jours mais m'a juste donné la date butoir pour pratiquer l'ivg. La psy m'avait dit que je pouvais revenir la voir avant l'avortement et que pour après si j'avais besoin elle me mettrait en relation avec un confrère. Pas eu besoin car 48 h après le rendez-vous j'ai rappelé le centre pour dire que l'on gardait le bb.

Le soucis c'est qu'en effet l'avortement n'est pas accessible à toutes pour des raisons géographiques ou de manque de temps des praticiens. Et ce n'est pas normal.

ça c'est terrible .

Je vous donne mon témoignage sur le sujet.

J'ai une relation on protégée le lendemain de mes règles, je suis donc normalement hors période à risque, donc je ne m'inquiète pas. Pas de relation 3 mois avant et pas d'autre après donc aucune confusion de date possible.

Le mois suivant pas de règles, je fais un test pipi, il est négatif tout va bien, j'ai déjà sauté des cycles sans conséquences.

Le mois suivant toujours rien, je refais un test pipi : positif .

La décision est vite prise, je ne le garderai pas. Mais le délai est déjà bien avancé puisque non seulement c'est le deuxième cycle mais en plus le rapport a eu lieu au tout début d'un cycle.

Je n'ai aucune idée de la procédure d'ivg, donc j'appelle le planning familial. Ils me donnent le numéro de téléphone d'un hôpital et bye bye, on est jeudi. J'appelle l'hôpital : il faut faire une écho de datation mais ils ne le font pas eux.

J'appelle un centre d'échographie au hasard (premier coup de bol) le vendredi matin (oui entre temps je suis au boulot et ne peut donc pas trop appeler aux heures d'ouverture des différents médecins), je lui explique vite fait, elle me donne rendez-vous pour le mardi, puis au dernier moment se ravise et me dit de venir le lendemain (samedi donc) à 13h quand elle ferme, elle me prendra rapidement. J'y vais, elle a été super sympa, on a discuté un peu, elle a été très gentille, ne m'a donné aucun détail, s'est excusée de devoir me faire entendre le coeur mais c'était obligatoire vu la date, n'a pas fait les mesures en détail vu que ma décision était prise, juste le nécessaire obligatoire. J'insiste sur le fait qu'il n'y ait aucune erreur de date possible parce qu'il me comptait presque 1 semaine de plus, du coup elle a mis la date que je disais avec une précision de + ou - 5 jours. En attendant les résultats la secrétaire se permet de discuter avec moi, elle a elle même avorté très peu de temps après la loi Veil, elle me raconte comme ça a été dur pour elle à cette époque et me dit que j'ai de la "chance" de le faire dans de meilleures conditions. C'est tout con mais cette discussion m'a fait du bien. Elle me compte donc à 11 SG, soit 13 SA même si normalement dans ce cas SA=SG vu que la conception a eu lieu le lendemain des règles (avortement possible jusqu'à 14 SA ).

Je rappelle l'hôpital dont j'avais le numéro le lundi (fermé le week end), je me fais pourrir, ah mais ma bonne dame vous croyez quoi, on n'a rien de possible avant 5 semaines et il sera trop tard, vous auriez du y penser avant, en plus nous on ne fait que jusqu'à 12 SA et pas 14 donc vous êtes hors délai et on me raccroche presque au nez. Ben oui connasse j'y ait pensé plus tôt mais le test était négatif !

Là je craque je suis en pleurs, je rappelle le planning familial pour avoir leurs conseils, réponse : ha ben oui hein c'est trop tard là, j'espère que vous avez de l'argent pour aller en Espagne, on ne peut plus rien pour vous. Je craque encore plus, pense au suicide. Je trouve un numéro d'un assoc sur le net et les appelle le lundi midi. Eux sont très gentils, ils essayent de me calmer, me disent qu'effectivement on est très justes (ben oui je sais) mais ils me conseillent l'hôpital de B qui fait des avortements jusqu'à la fin du délai et semble compréhensif selon leurs retours.

Lundi 17h j'appelle l'hôpital en question, explique ma situation, je dois avorter avant samedi dernier délai. La secrétaire est GENIALE, elle me dit que ça sera fait, qu'elle va se débrouiller avec l'équipe, me dit de prévoir probablement un RDV avec le gynéco pour le lendemain soir, mais que ça sera en libéral donc plus cher, qu'elle me rappellera dans la journée. Mardi midi elle me rappelle, j'ai rendez-vous à 19h le soir même puis elle me rappelle 1h plus tard, je vois l'anesthésiste le jour même à 16h !

Le gynéco très sympa aussi, on discute vite fait, il est étonné que j'ai déjà l'écho de datation, eux ils font tout sur place pour gagner du temps, mais bon tant mieux, il ne m'ausculte même pas du coup. Me dit que je rentrerai jeudi soir pour être opérée vendredi matin (donc dernier jour du délai).

Jeudi j'entre à l'hôpital, je devrais être au service chirurgie mais il n'y a plus de place vu que je suis en plus, on me met en chambre au service pour les soucis de fractures (je ne sais pas le nom lol, mais ils avaient tous les bras et/ou jambes fracturés). Les infirmières sont très gentilles.

Vendredi matin, on vient me chercher. L'infirmière me rassure, au bloc jusqu'au dernier moment où je m'endors tout le monde est très gentil, très doux, aucune remarque désagréable même entre eux.

Voilà pour moi tout s'est passé très vite vu les délais très courts. J'en veux beaucoup au planning familial pour leur froideur extrême, limite méchanceté, moi j'étais sure avant qu'ils étaient là pour aider les femmes dans mon cas. Par contre l'association, bravo et merci, le gynéco, la secrétaire, tout l'hôpital qui a su gérer l'urgence sans juger (après ils ont peut-être jugé entre eux mais ça je m'en fou, ils ne me l'ont pas fait ressentir et je les en remercie), tous ont été supers !! Peut-être grâce à eux, peut-être juste parce que j'étais sure de ma décision, je ne l'ai jamais regrettée, je n'en ai jamais souffert, à la limite j'ai un peu souffert du fait de ne pas souffrir.

Mais j'ai conscience d'avoir eu beaucoup de chance de tomber sur une échographe qui m'a prise rapidement, cette association et le bon hôpital.

Et bien, ton histoire est émouvante Enolya ! Je ne comprends pas comment tu t'es fait rembarrer de la sorte quoi ! Ce n'est vraiment pas normal !

MesGiGis a écrit:

Je dirais même révoltant en fait !!!
A croire qu'on avorte comme on va acheter sa baguette de pain !!!!
Peu importe les raisons, un avortement est un traumatisme et si en face de nous on a des personnes qui sont insensibles et te prennent de haut et avec condescendance c'est juste pas normal !

Moi je pense au contraire que ce genre de centre risque de finir géré comme le planning familial et donc ça ne me donne pas envie.

je ne sais pas quoi en pensé enolya . j'avoue que pour moi c'est un stade tellement tardif que ça me retourne les tripes .

Oui et puis par exemple ici le planning familial ça va, ils sont bien.
Ça dépend plus des personnes que de la structure choisie...

le planning familial c'est pas forcément l'idéal dans l'autre sens non plus. Au lycée j'ai eu une camarade enceinte et ils l'ont démoralisé à mort parce qu'elle voulait garder le bébé...en lui disant des trucs atroces sur l'avenir du gosse sur sa vie à elle....

Ben ça doit vraiment dépendre des personnes alors, parce qu'ici c'est pas du tout ça.
Enfin en meme temps, on va non plus dire a une gamine de seize ans que c'est facile et que tout va rouler si elle a un bébé a son âge et seule...

Mais sinon, le planning familial ça devrait être justement le bon endroit.