Angleterre et monarchie.

John Kirkhope, juriste britannique, savoure sa victoire. Depuis plus d'un an, il livre bataille pour obtenir l'accès à des documents secrets, révélant "une réelle influence et un réel pouvoir" de la monarchie britannique sur la politique menée au Royaume-Uni. Ceux-ci viennent d'être mis au jour après une décision de justice et, avec eux, le droit de consentement de la famille royale sur les projets de loi.

Selon ces documents publiés dans le Guardian du 15 janvier, 39 projets de loi ont été soumis à l'approbation royale sous le règne d'Élisabeth II. La reine et son fils, le prince Charles, ont ainsi opposé leur veto à un texte de 1999 visant à transférer du monarque au Parlement le pouvoir d'autoriser des frappes militaires en Irak. Des projets liés à l'établissement de cartes d'identité, au congé de paternité ou à l'éducation supérieure sont aussi concernés. La loi sur le partenariat d'union civile pour les homosexuels en 2004 a également fait l'objet d'un examen royal.

Buckingham minimise

Selon Buckingham Palace, rien d'anormal à ce que la reine soit consultée. "C'est une convention établie de longue date que [son] consentement soit demandé par le Parlement sur les projets qui affectent les intérêts de la Couronne. La souveraine n'a refusé son consentement à aucun projet de loi à moins d'y être invitée par des ministres", rassure un porte-parole. Les services du prince Charles ne sont pas beaucoup plus prolixes sur la question.

La cote de popularité de la monarchie étant au plus haut, après les célébrations majestueuses du jubilé de diamant d'Élisabeth II et l'annonce de la grossesse de Kate Middleton, il n'y aura certes pas de révolution de palais. Cependant, la grogne monte outre-Manche. Les opposants à la monarchie s'étoufferaient presque.

Parmi les plus véhéments, le groupe antiroyaliste Republic. "Que la reine ait retenu son consentement sur un sujet aussi important que l'entrée en guerre est inimaginable", s'indigne son leader Graham Smith. "Nous devons savoir si des lois ont été modifiées face à la menace possible d'un refus de consentement."

SOURCE sipa

Alors je savais que la reine était consultée malgré qu'elle n'ait pas pouvoir de décision. Après que certaines lois soient passées sous pression de la monarchie ne m'étonne pas plus que ça. Je comprends la colère que certains peuvent ressentir car là il s'agit de guerre mais quelles lois sont aussi passé de cette façon?

C'est plus qu'elle peut empêcher des lois de passer.

Mais bon, dans la mesure ou leur gouvernement est ainsi fait... Je ne vois pas tellement ce qu'on peut lui reprocher.
Sinon il fait réformer leur gouvernement.

Surtout qu'à priori en réalité elle s'en tient aux lignes de conduites conseillées par les ministres donc au final...

AlizeaDorée a écrit:

C'est plus qu'elle peut empêcher des lois de passer.

Mais bon, dans la mesure ou leur gouvernement est ainsi fait... Je ne vois pas tellement ce qu'on peut lui reprocher.
Sinon il fait réformer leur gouvernement.

Surtout qu'à priori en réalité elle s'en tient aux lignes de conduites conseillées par les ministres donc au final...

Je ne suis pas anglaise et je n'y connais rien à leur loi mais je pense que si ça a fait un tel grabuge c'est que la reine a un pouvoir de consultation et non de décision. Ce sont le 1er ministre et la chambre de lords qui abrogent les lois donc si elle a fait en sorte de bloquer des lois ou d'en faire passer il est normal qu'elle en réponde.

Elle a bel et bien un droit de veto, donc du coup forcément c'est un peu plus que consultatif, même si ce n'est pas un vrai pouvoir.

AlizeaDorée a écrit:

Elle a bel et bien un droit de veto, donc du coup forcément c'est un peu plus que consultatif, même si ce n'est pas un vrai pouvoir.

Alors dans ce cas en effet comme tu dis pourquoi remettre tout cela en cause?

Bah oui je ne comprends pas bien...
Si ce n'est qu'il y a sans doute un parti "anti-monarchie" en Angleterre et qu'il a sans doute vu la une occasion de faire valoir leur point de vue.

je ne connais pas la situation au R-U mais je peux vous expliquer ce qui s'est passé en B en 1990 il me semble : loi sur l'avortement.

Le Roi signe toutes les lois, c'est une condition de validité : mais il ne refuse jamais de signer.

Le Roi de l'époque (Baudouin 1er) était très très croyant et donc n'avait pas envie de signer cette loi; mais en même temps, il ne voulait pas s'opposer au gouvernement.

il a donc décidé d'abdiquer pour 24 heures, pendant ce temps la loi a été votée, sans sa signature, mais en toute légalité.

MesGiGis a écrit:

pommier a écrit:

je ne connais pas la situation au R-U mais je peux vous expliquer ce qui s'est passé en B en 1990 il me semble : loi sur l'avortement.

Le Roi signe toutes les lois, c'est une condition de validité : mais il ne refuse jamais de signer.

Le Roi de l'époque (Baudouin 1er) était très très croyant et donc n'avait pas envie de signer cette loi; mais en même temps, il ne voulait pas s'opposer au gouvernement.

il a donc décidé d'abdiquer pour 24 heures, pendant ce temps la loi a été votée, sans sa signature, mais en toute légalité.

Avant même de lire ta réponse j'étais sure qu'on aurait le droit à ce genre de réponse.

désolée d'avoir pensé que ça pouvait intéressé certaines personnes de savoir comment ça se passe dans une autre monarchie